Petits gestes du quotidien pour les troubles bipolaires

Même si dans la majorité des cas la cause de bipolarité est génétique, elle peut aussi se déclencher par des facteurs environnementaux. C’est pourquoi il est essentiel d’adopter de petits gestes du quotidien pour gérer les troubles bipolaires.

L’impact des troubles bipolaires sur la vie quotidienne

La bipolarité est un syndrome qui engendre des difficultés sociales pour les personnes atteintes. Cette maladie présente des difficultés dans les relations interpersonnelles : famille, amis, collègues. Avec les changements fluctuants d’humeur, certaines personnes auront tendance à s’isoler et à s’éloigner de toutes interactions sociales. Les fluctuations d’humeur peuvent être incomprises par l’entourage et présenter des ruptures sociales.

Il est aussi difficile pour la personne atteinte de trouble bipolaire de suivre un parcours scolaire normal et d’avoir une vie professionnelle active. Les fluctuations de crises rendent la situation de l’individu instable. Les crises de dépression peuvent parfois durer plusieurs jours et l’empêchent de suivre un rythme correct. Les changements d’humeur sont aussi un symptôme difficile à gérer, ce qui peut considérablement affecter les relations professionnelles. L’apparition de la maladie s’annonce à l’adolescence. Environ 50 à 66 % des adultes atteints du trouble bipolaire indiquent que leurs symptômes ont commencé avant leurs 19 ans. Il est donc difficile pour le jeune adulte de commencer une vie professionnelle stable, ce qui affecte la vie quotidienne de façon notable.

Pour réduire les risques de rechutes et trouver une stabilité avec la maladie, l’individu pourra alors suivre un traitement thérapeutique avec un accompagnement psychologique. Il pourra également adopter de petits gestes pour gérer ses troubles bipolaires au quotidien et appréhender ses crises.

Les petits gestes à adopter pour gérer les troubles bipolaires au quotidien

Les petits gestes du quotidien sont des stratégies d’adaptation cruciales pour les personnes confrontées à des crises bipolaires. Repérer les phases dépressives et maniaques est essentiel pour mettre en place des techniques personnelles de gestion émotionnelle.

• Les exercices de respiration offrent une méthode simple pour apaiser l’esprit et réduire l’anxiété, constituant ainsi une première étape dans la gestion des crises. La méditation, quant à elle, favorise la relaxation et la stabilité émotionnelle, dotant les personnes bipolaires d’outils précieux pour naviguer à travers les hauts et les bas.
• Une alimentation équilibrée fournit au cerveau les nutriments essentiels, soutenant ainsi la stabilité émotionnelle et influant sur la santé de la flore intestinale, qui joue un rôle dans les humeurs et les syndromes dépressifs.
• L’exercice physique régulier libère des endorphines, améliore l’humeur et diminue le stress, s’érigeant comme une méthode naturelle pour favoriser le bien-être général.
• Un sommeil réparateur régule l’humeur et maintient l’équilibre mental, avec la possibilité d’être soutenu par des tisanes de plantes telles que la camomille ou le CBD, bien que l’avis médical soit crucial pour une utilisation sécuritaire.
• La gestion du temps réduit le stress et prévient le surmenage, contribuant ainsi à la stabilité émotionnelle. Adopter une hygiène de vie saine, incluant l’abstinence d’alcool, de tabac et d’autres substances nocives, favorise un environnement sain et propice à la préservation de la santé mentale.
• Enfin, la participation à des activités créatives et ludiques permet d’exprimer ses émotions, de se détendre et de stimuler la créativité, constituant ainsi un moyen efficace de canaliser les fluctuations émotionnelles.

Les approches thérapeutiques pour prendre en charge les troubles bipolaires

Toutes ces techniques permettent de soutenir l’individu et de trouver des parades naturelles pour appréhender la maladie. Mais dans tous les cas, le bipolaire devra suivre un protocole de soin bien précis qui inclut :

• Des traitements médicamenteux : il existe plusieurs traitements en fonction de la phase traversée par l’individu. Les phases aiguës nécessitent un traitement régulateur des humeurs (thymorégulateur). Les phases maniaques, un traitement antimaniaque et un antidépresseur pour les phases dépressives.
• Des thérapies comportementales : avec un suivi cognitivo-comportemental, de la psychoéducation sur la compréhension des troubles et une psychothérapie personnelle.